20 novembre : journée du souvenir trans. SUD éducation appelle les personnels à participer aux rassemblements

Ce communiqué a été publié sur le site fédéral le 10/11/2023. À Lyon, le rassemblement aura lieu à 19h, Place de la Comédie.

Les suicides de Doona et de Luna rappellent que la transphobie tue et qu’il y a urgence à déployer des moyens considérables pour lutter contre la transphobie en milieu scolaire. La transphobie tue : elle entraîne des pensées suicidaires pouvant aller jusqu’au passage à l’acte. La moitié des femmes trans font une tentative de suicide, et 85 % d’entre elles ont des pensées suicidaires régulières. L’Éducation Nationale a une responsabilité particulière pour protéger et accompagner ces enfants et soutenir  les personnels trans face aux violences patriarcales sous toutes ses formes.

La circulaire du ministère relative à l’accueil des élèves trans est un pas en avant mais reste insuffisante. Cette circulaire conditionne la reconnaissance de l’identité de genre à l’acceptation des parents. Mais cette condition ne respecte pas l’autodétermination des élèves. Le rapport sur les LGBTQIphobies de SOS homophobie de 2022 précise que 16 % des actes de transphobie recensés s’exercent dans la sphère familiale et 8 % en milieu scolaire. Les établissements scolaires doivent offrir un espace sécurisant aux élèves et ne pas être un espace où la transphobie subie par les élèves au sein de leur famille persiste.

L’autodétermination c’est permettre à l’élève d’utiliser le prénom et pronom choisis avec ou sans l’accord des parents.

Pour SUD éducation, il faut placer le bien-être de l’élève au centre de nos préoccupations. C’est pourquoi l’école doit accompagner avec volontarisme les familles et les enfants. L’école doit être à même de prendre en charge les violences éducatives infligées aux jeunes trans (prénom d’usage, libre expression du genre). SUD éducation revendique une politique ambitieuse de prévention et d’accompagnement des jeunes trans ou en questionnement quant à leur genre et leur orientation sexuelle, appuyée par la mise à disposition de véritables moyens et par l’ouverture de postes spécifiques de référent⋅es. Elle doit également lutter contre les attaques de l’extrême droite qui s’attaquent tout particulièrement aux actions d’accompagnement des élèves trans et qui ne cessent de renforcer les violences dont iels sont les victimes.

Pour lutter contre les LGBTIphobies dans tous les établissements scolaires, du primaire à l’université, SUD éducation revendique :

  • le respect du prénom et du pronom d’usage pour les élèves et personnels trans
  • la mise en place dans la formation initiale de modules obligatoires sur les problématiques de genre, pour les futur-e-s enseignant-e-s (selon un volume horaire identique dans toutes les INSPE), et pour toutes les autres catégories de personnel (CPE, agent-e-s)
  • l’élaboration de matériel pédagogique spécifique sur les questions de transphobie
  • une politique de prévention (campagne d’information sur les ambiances de travail sexistes, affichage de la loi sur le harcèlement sexuel) et de suivi (accompagnement des victimes dans leurs démarches, notamment judiciaires), et la mise en place systématique de la protection fonctionnelle, qui est de droit ;

SUD éducation appelle à rejoindre les mobilisations en hommage à toutes les victimes de la transphobie à l’occasion du TDoR (Journée du souvenir trans).

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